Diana Conconi et Janine Allen
Chapitre 1 : Celui qui était PRofessionnel
Ben oui, le temps passe vite quand on s’amuse! Si vite qu’on en oublie de s’arrêter un instant afin de réfléchir à tout le chemin parcouru. Pouvez-vous croire, il y a 10 ans, J’ai tué ma mère de Dolan était récompensé, les jumeaux de Céline Dion naissaient, et les Canadiens se rendaient en Ligue Nationale! Pouvez-vous vous rappeler d’un temps où les mots « emoji », « Uber » ou « égoportrait » ne faisaient pas partie de nos conversations quotidiennes?
Alors quelques jours de sauter les deux pieds joins dans une nouvelle décennie, notre équipe s’est amusée à se rappeler aux bons souvenirs du monde en général, et plus spécifiquement des relations de presse, depuis les 10 dernières années. Vous savez, quand Katty Perry faisait tourner les têtes avec I Kissed a Girl. Nous avons également prédit la direction que pourrait prendre, selon nous, l’industrie d’ici à 2030. Le tout entrecoupé de quelques niaiseries inspirées par notre Slack (dont vous pourrez vous délecter avidement en lisant notre rétrospective pas-tant-professionnelle).
Les lignes floues du fameux modèle PESO (les médias achetés, acquis, partagés, conquis)
– Ou Paid, Earned, Shared, Owned, en anglais dans le texte. Selon l’un de nos collègues, « en 2010, beaucoup de clients nous appelaient en disant « nous aurions juste besoin d’un communiqué de presse svp ». Aujourd’hui, nous déployons des stratégies RP 360o : le communiqué est toujours essentiel dans certains cas, mais les publications médias sociaux, le social payant, les stratégies d’influenceurs, images, vidéos, communications internes, communication auprès des clients, etc., sont venu compléter l’armurerie, et ce, afin de servir « l’information à la demande ».
Dans les années à venir, la technologie, ainsi qu’une présence en ligne exponentielle, ajouterons autant d’outils dans la boîte du communicant. Les clients rechercheront des partenaires de confiance capables de se saisir de ces nouvelles options, mais qui seront également suffisamment intelligents et sophistiqués pour recommander les choses que vous DEVRIEZ faire, et non que vous POUVEZ faire.
Du contrat social
Avant que les milléniaux ne deviennent une cohorte aussi grande et puissante, les marques voyaient leur responsabilité sociale comme un « truc cool ». Avisés, bien informés et dotés d’une vision de la responsabilité s’exprimant à l’échelle mondiale, les milléniaux ont pris le relais et ont inauguré l’activisme de marque. Désormais, pour rester connectées et pertinentes, les marques doivent faire valoir leur sens. La prochaine décennie devrait ainsi voir de plus en plus de marques (B2B et B2C) prendre position sur des questions qui sont importantes à leurs yeux, mais aussi à ceux de leurs parties prenantes.
Prendre la mesure
Ceux d’entre-nous qui ont fait leurs armes en relations publiques avant les années 2010 se reconnaîtrons : « je me rappelle avoir à mesurer les journaux imprimés (en Colombie) et devoir creuser dans les kits médias pour trouver quelle était la valeur de nos retombées ». Désormais, nous avons de la donnée. Tellement. De. Données. Alors que l’industrie devient plus pertinente dans sa façon de mesurer l’apport des retombées médiatiques dans le circuit de vente, des améliorations sont encore à venir pour continuer de quantifier leur impact, et en finalité, les répercussions qu’une réputation positive, ou négative, pourrait avoir sur les résultats d’une compagnie.
Le bien-être au travail
Quelque part au cours de la dernière décennie, considérer le stress au travail comme « une chose normale en agence » est enfin devenu INACCEPTABLE.
Pour l’un de nos cadres supérieurs, « en 2010, la santé mental au travail n’était pas vraiment discutée. Les burnouts étaient légions, les gens prenaient des congés mystérieux, les équipes tombaient malades, pleuraient au bureau et pensaient qu’il s’agissait là d’un signe de faiblesse ».
Aujourd’hui, dieu merci, on prête une attention bien plus grande au bien-être au travail. Chez KLC, nous prenons d’ailleurs la question très au sérieux, en nous assurant que les employés puissent parler ouvertement et en toute franchise avec leurs collègues et leurs managers et sachent comment accéder aux différentes ressources dont ils pourraient avoir besoin.
« Je prédis une plus grande intégration de la santé et du bien-être au travail, que ce soit d’un point de vue physique ou émotionnel. Les RP resteront une carrière stressante, mais il y a des façons de réduire ce stress, notamment en priorisant la santé mentale et en créant un environnement ouvert et favorable au bien-être ».
D’où vient la nouvelle?
Les années 2010 ont certainement bouleversé la façon dont, globalement, les gens accèdent à l’information. Bien sûr, nous avions déjà les médias sociaux en 2010, mais la dernière décennie a vu les sources d’information se multiplier. À l’aulne de l’érosion de la presse imprimée et de la fermeture de certains médias, on assiste à l’avènement de la nouvelle en ligne, du journalisme citoyen, du journalisme de marque, sans parler des influenceurs, des flux sociaux, des assistants d’IA, des vidéos ou des podcasts.
« Je suis surpris de voir à quel point les campagnes médias sociaux sont devenues puissantes et dispendieuses. Nous avons aussi assisté à l’émergence des programmes d’ambassadeurs, notamment dans le B2B ».
Ce que le futur nous réserve? L’équipe était divisée. Beaucoup pensent que cette tendance va continuer, tandis que d’autre estiment qu’il serait possible que le pendule vire de bord, vers des « peer influencers », plus organiques, devant se concentrer sur des sources d’information plus fiables (on vous en dit plus ci-dessous). Comme mentionné plus tôt, la clé sera de trouver le bon canal, pour chaque audience.
Les bonnes nouvelles pour la décennie qui s’en vient
Le mot de la fin revient à un autre de nos cadres supérieurs, qui est optimiste quant au futur de l’information : « je pense que nous trouverons une solution au problème des fausses nouvelles dans la prochaine décennie. Je vois un retour vers une ère de vérité et de confiance en un journalisme à la Walter Cronkite. La technologie sera utilisée pour de bon – pour rapporter les faits et empêcher la propagation de fausses vérités. Nous pouvons également rendre hommage au journalisme d’investigation pour sa responsabilisation des entreprises et des individus. »
C’est fini pour 2019! Nous sommes optimistes et excités par les promesses du futur et ce que notre formidable équipe saura accomplir dans notre deuxième décennie en affaires.
Si vous voulez jeter un œil à nos PRédictions de l’année dernière, voir si nous avons eu juste, vous pouvez consulter notre article de blogue ici. Si vous voulez en savoir plus sur le monde changeant des relations publiques et des communications, et comment votre organisation peut faire pour suivre la cadence, vous pouvez nous contacter ici.
Enfin, si vous êtes curieux de découvrir notre côté fou, restez connectés, on s’en vient avec des extraits tirés de nos conversations Slack rapiécées en un savoureux article de rétrospectives pas-tant-professionnelles).