
Les données recueillies en 2024 par Kaiser & Associés révèlent une évolution des mécanismes de consommation de la nouvelle alors qu’une proportion significative de répondants au Canada (84 %) et au Québec (85 %) disent avoir recours à au moins une tactique pour vérifier les informations consultées sur les médias sociaux
TORONTO – Le 29 janvier 2025 – La quatrième édition de l’Enquête sur la confiance et la crédibilité des sources d’information de Kaiser & Associés, inc. (K&A), une entité d’Earnscliffe stratégies, démontre la résilience des médias d’information établis, puisque trois répondants sur cinq au pays (59 %) et de manière plus significative, sept répondants sur dix (70 %) au Québec, les considèrent comme la source d’information la plus fiable. Les données mettent à la fois en lumière un virage générationnel vers une diversification des plateformes utilisées, tout en illustrant un intérêt continu pour les médias traditionnels.
Faits saillants
- Plus de la moitié des sondés au Canada (56 %) et au Québec (53 %) estiment que leur manière de consommer les nouvelles a changé depuis l’année dernière. Ils rapportent notamment une consommation accrue des nouvelles en ligne provenant de médias établis (25 % nationalement, 23 % au Québec) ainsi que des nouvelles télévisées (20 % nationalement, 22 % au Québec). Des tendances notamment apparentes au sein des membres de la génération Z et des baby-boomers.
- Pour la quatrième année consécutive, les médias établis (quotidiens imprimés ou en ligne, nouvelles télévisées et radio) restent la source d’information la plus crédible aux yeux de l’ensemble des générations à travers le pays et principalement au Québec, qui affiche le plus grand nombre de répondants (70 %) en accord avec cette affirmation. Cette tendance est sans doute un catalyseur des évolutions de consommation d’une année sur l’autre dénotées dans l’enquête.
- La moitié des répondants du Québec (52 %) et six répondants sur dix à travers le pays (62%) indiquent que les récentes transformations observées au niveau des médias d’information ont entaché leur confiance en ces derniers. Ces facteurs d’érosion de la confiance incluent la présence d’influenceurs politiques ou de célébrité dans les nouvelles, les contenus payants et les publireportages, ou encore les fils d’actualité alimentés par l’algorithme.
- La majorité des sondés – nationalement (84 %) comme au Québec (85 %) – disent avoir recours à au moins une tactique de vérification des faits lorsqu’ils consomment des nouvelles publiées sur les médias sociaux, tel que chercher d’autres articles sur le sujet, trouver la source originale de l’information, ou éprouver la crédibilité de la personne ayant partagé l’information.
La confiance envers les médias établis en hausse au Canada et au Québec
Pour la quatrième année consécutive, les médias établis demeurent en tête des sources d’informations jugées les plus crédibles selon plus de la moitié des répondants au pays (59 %) et une majorité des répondants au Québec (70 %). Presque la moitié des sondés appartenant à la génération Z à travers le pays (45 %) les estiment également plus crédibles, bien qu’ils soient par ailleurs la génération la plus encline à accorder davantage de crédibilité aux informations venant d’experts sur les médias
sociaux (22 %). Les jeunes vivant au pays se tournent ainsi de plus en plus vers les plateformes en ligne, tout en démontrant une appréciation grandissante pour du journalisme crédible et à l’épreuve de la vérification de faits.
« La confiance envers les médias est fondamentale et les répondants interrogés à travers le pays nous montrent que le journalisme établi demeure vital, déclare Janine Allen, présidente de Kaiser & Associés. En revanche, face à l’évolution des modes de consommation et à l’accès croissant à des plateformes diversifiées, les communicateurs se doivent de rejoindre les publics là où ils se trouvent tout en maintenant le même niveau de crédibilité et d’intégrité. »
Le tiers des sondés environ a pointé vers trois causes principales d’érosion de confiance envers les
médias : la présence de contenus d’influenceurs politiques ou de célébrités dans les nouvelles (33 % nationalement, 23 % au Québec), les contenus payants ou les publireportages émis par des organisations (31 % nationalement, 21 % au Québec), ou encore le fil d’actualité alimenté par l’algorithme (31 % nationalement, 25 % au Québec). Les répondants de la génération Z et les milléniaux – ceux-là même qui font preuve d’un taux d’utilisation plus élevé des médias sociaux – étaient en réalité les plus susceptibles de dire que l’influence des algorithmes sur les résultats affichés dans leur fil d’actualité les amenait à faire moins confiance aux médias (35 % chacun).
L’utilisation des médias sociaux à l’ère de la désinformation
Avec l’essor des médias sociaux comme l’une des principales sources d’information, une large proportion de répondants à travers le pays (84 %) et au Québec (85 %), ont cité au moins une tactique à laquelle ils ont recours pour vérifier les informations qu’ils voient sur ces plateformes. Ces méthodes incluent rechercher des articles pouvant corroborer l’information en question (32 % nationalement, 33 % au Québec), vérifier la source originale de l’information (23 % nationalement et au Québec) ou éprouver la crédibilité de la personne ayant partagé l’information (20 % nationalement, 17 % au Québec). Toutes les générations n’ont cependant pas les mêmes réflexes en matière de vérification des faits. En effet les baby-boomers ont plus tendance à dire qu’ils ignorent l’information s’ils estiment qu’elle est fausse (22 %) ou qu’ils ne vérifient pas les informations vues sur les médias sociaux (14 %), tandis que les répondants de la génération Z sont quant à eux plus susceptibles de recouper les informations en utilisant d’autres sources sur les médias sociaux (15 %) ou en en parlant avec leurs amis et familles (18 %).
Les effets du projet de loi C-18
La Loi sur les nouvelles en ligne et les restrictions sur Meta qui en découlent ont considérablement remodelé l’écosystème de l’information au Canada. En effet, plus de la moitié des répondants au pays (56 %) et au Québec (60 %) disent que la manière dont ils consomment les nouvelles sur les médias sociaux a changé, y compris l’endroit où ils consultent leurs nouvelles canadiennes ou internationales. Près d’un sondé sur cinq à travers le pays (20 %), les baby-boomers en tête (25 %), rapporte se fier davantage aux médias traditionnels pour obtenir des nouvelles canadiennes. Les répondants du Québec (24 %) étaient d’ailleurs plus susceptibles d’indiquer une utilisation accrue des médias traditionnels que la moyenne nationale suite à l’application de la loi C-18 et des restrictions sur Meta. Les sondés de la génération Z se sont quant à eux adaptés en se tournant vers d’autres plateformes sociales alternatives à Meta, telles que Reddit et TikTok, reflétant un fossé générationnel dans la façon dont la loi a influencé de nouvelles habitudes de consommation de l’information.
En ce qui a trait à l’actualité internationale, plus de la moitié des répondants du Canada et du Québec (56 % chacun) notent des changements depuis le projet de loi C-18. Ces changements varient selon les générations, les plus jeunes étant plus susceptibles de dire avoir diminué leur consommation d’informations internationales (14 % de la génération Z et 15 % des milléniaux ; comparativement à 6 % des baby-boomers) et d’admettre qu’ils étaient, en conséquence, moins au courant des événements mondiaux (13 % pour ces deux générations, contre 4 % des baby-boomers).
Perspectives pour l’avenir
Alors que l’utilisation des médias sociaux s’accroît, en particulier pour la génération Z, les contrastes entre l’utilisation des médias traditionnels et les plateformes numériques continueront de façonner le paysage médiatique à travers le pays. Malgré les défis, la crédibilité persistante des médias établis traduit une soif pour du journalisme rigoureux qui s’appuie sur des faits éprouvés.
« Quel que soit leur âge, les Canadiens vivent dans un environnement d’information en constante évolution, poursuit Janine Allen. Ces résultats mettent en évidence les possibilités qui s’offrent au secteur des médias et des communications d’innover et de rétablir la confiance, insufflant accessibilité et fiabilité dans l’ère numérique d’aujourd’hui. »
À propos de Kaiser & Associés
Fondée en 2011, Kaiser & Associés, inc., une entité d’Earnscliffe stratégies, est devenue l’agence de relations publiques et de communications de référence au Canada. Forte d’experts exerçant à travers le pays, l’agence est en mesure d’offrir à ses clients une gamme complète de services de communication stratégique bilingues applicables à de nombreux secteurs. Visitez le site Web de l’agence au www.kaiserpartners.com.
Méthodologie de l’enquête
L’enquête, menée par l’équipe de recherche d’opinion d’Earnscliffe stratégies, a été menée du 28 novembre au 1er décembre 2024 auprès d’un échantillon stratifié représentatif de 2 018 répondants vivant au Canada (avec une taille effective de 1 875 répondants à l’échelle nationale), dont 442 au Québec, et membres du panel LEO de Léger. À des fins de comparaison uniquement, un échantillon de cette taille aurait une marge d’erreur de +/- 2,3 % à un niveau de confiance de 95 %.
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Catherine Buteau
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