Se lancer dans les RP et les communications à mi-carrière

17 Jan, 2022

Le « milieu de carrière » commence généralement entre cinq et 10 ans de carrière et c’est la période la plus longue d’une vie professionnelle, comprise entre « le niveau débutant » et avant l’étape de « fin de carrière », qui est suivie par la retraite. Cette période passionnante offre de nombreuses approches et considérations pour les gens à mi-carrière dans le domaine des communications et des relations publiques.

Nous avons discuté avec quelques professionnels des relations publiques sur leur mi-carrière et nous avons rassemblé ci-dessous des réponses diverses et intéressantes.

Janessa Bishop, directrice senior, Kaiser & Associés

Pourriez-vous me parler de votre transition de mi-carrière vers la vie d’agence?

« Quand j’y pense, j’avais l’impression de ne pas être mise au défi, je ne grandissais pas, ce qui m’a donc forcé à chercher d’autres opportunités pour développer et acquérir de nouvelles compétences. Pour beaucoup de gens à ce stade de leur carrière, la stagnation est très probable, mais il existe de nombreuses façons de surmonter ce mur avant de nécessairement trouver un nouveau rôle. Il devrait toujours y avoir de nombreuses opportunités pour grandir au sein d’une organisation.

L’apprentissage et le développement continuels peuvent parfois être une arrière-pensée à ce stade de carrière, mais il est important de grandir et de continuer à développer ses compétences. Demandez-vous : « Quelles sont mes lacunes dans mes connaissances et que puis-je faire pour les combler? » Ne soyez jamais trop à l’aise dans un poste. C’est à ce moment-là que vous commencez à vous ennuyer et que vous commencez à chercher ailleurs. À la place, embrassez l’inconfort ou bien soyez à l’aise d’être inconfortable. »

Pourquoi avez-vous fait le changement?

« L’une des choses que j’aime dans les communications et les relations publiques c’est qu’il y a tellement d’aspects différents – vous pouvez approfondir votre connaissance des médias sociaux, notamment les mesures et les données, ou vous pouvez être plus impliqué dans les affaires publiques et les relations gouvernementales, etc. Une bonne partie des compétences de base en communication sont transférables à de nouveaux secteurs et industries. Il peut y avoir des lacunes de connaissances concernant le travail pour des clients d’une nouvelle industrie, mais j’aime apprendre de nouvelles choses, alors que les compétences de base restent toujours en place pour bien faire le travail. Je suis revenue en agence parce que chaque jour est nouveau et stimulant. J’apprends et je grandis constamment dans le cadre de ce que je fais pour faire briller mes clients. »

Abdul Wahid Sathar, ancien stagiaire, Kaiser & Associés

Pourriez-vous nous parler de votre transition de mi-carrière dans les communications et les relations publique ?

« J’ai dix ans d’expérience dans l’industrie des communications et du marketing au Sri Lanka. La raison pour laquelle j’ai quitté mon emploi était pour migrer au Canada et pour poursuivre mes études dans le domaine des relations publiques ici. Je travaille donc pour établir mes références dans un nouveau pays, ce qui peut être difficile. Je ne me vois pas non plus quitter l’industrie ou m’en éloigner davantage. Ma transition se fait dans le secteur de la communication. Je sens aussi que mon prochain emploi sera dans une agence. J’ai vu de nombreux collègues quitter des agences pour rejoindre le secteur corporatif, à la recherche d’un peu plus de calme et d’un meilleur équilibre vie-travail. Cependant, je trouve le travail en agence intéressant et en constante évolution. Le nouvel apprentissage est ce qui m’encourage à rester collé à la soi-disant vie d’agence. »

David Kaiser, directeur général et associé, Kaiser & Associés

Qu’est-ce qui vous a amené à créer une agence alors que vous étiez au milieu de votre carrière?

« Je suis le genre de personne qui est ouverte aux possibilités et de voir ce qui va arriver. La crise financière de 2008/2009 a fait peur aux gens, mais pour moi, c’était une opportunité. Cela m’a donné l’élan nécessaire pour faire un changement.

Au début, et venant d’un milieu de la vente, ma crainte était que personne ne voudrait nous payer. Ce qui m’a surpris était la rapidité avec laquelle le travail est arrivé. Si vous avez une bonne marque qui crée de la valeur pour les gens, le travail vient naturellement. Le plus difficile est de faire des plans pour avoir les bons niveaux de personnel, avec les bons rôles et la bonne structure interne. »

Quels sont certains des défis auxquels sont confrontés les professionnels des relations publiques et les communicateurs à mi-carrière?

« Il y a beaucoup de conversations concernant l’agence versus le monde corporatif – j’ai travaillé dans les deux et ni l’un ni l’autre n’est plus facile. Les corporations sont tout aussi difficiles. Par contre, ce que l’agence exige c’est la capacité de penser de manière fragmentée – une minute, vous pourriez travailler sur un communiqué de presse pour une entreprise alimentaire et la suivante, vous faites des relations avec les médias concernant un problème pour une banque. Au fil du temps, cela peut avoir un impact sur les gens, je le reconnais totalement, mais c’est aussi une compétence que vous pouvez développer comme un muscle. »

Avez-vous des observations ou des conseils pour les personnes en milieu de carrière?

« Si vous êtes dans la Marine, tout le monde sait tirer au fusil. Même si vous êtes chirurgien dans les marines, vous pouvez tirer au fusil. Dans notre industrie, la communication et les relations publiques, vous devez être capable d’écrire. L’écriture est notre fusil. Ce n’est pas seulement la grammaire, c’est la structure et la logique, et la pensée claire. Il s’agit de savoir comment être cohérent avec les messages précédents et rassembler tout cela en quelque chose de nouveau. »

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